La réhabilitation des usines CERIC s’inscrit dans la continuité de la reconversion du site industriel de la friche BSL et plus généralement du renouveau du quartier gare de la ville de Soissons. Le site a pour vocation d’accueillir la RTA (Régie des Transports de l’Aisne) et le SITUS (Syndicat Intercommunal des Transports Urbains du Soissonnais) regroupés sur un seul et même site libérant des terrains en plein centre-ville destinés à être renaturés ou à accueillir du logement.

Face à une composition hétérogène faite d’ajouts successifs, d’extensions en couches générationnelles bien distinctives ayant impacté la lecture historique du bâti, l’enjeu est de retrouver une forme et des usages cohésifs et clairs. La qualité initiale de l’architecture industrielle du site a été dénaturée par les transformations à moindre coût et de piètre qualité plastique ; la volonté de donner une cohérence à l’ensemble en passe naturellement par la réexposition d’un patrimoine architectural et industriel qualitatif initial de métal et de brique. La démarche est de démolir le moins possible et de conserver au mieux tout en rationnalisant les parties existantes et les aménagements extérieurs. La récupération d’une charpente bois d’époque engage également les questions de réemploi sur ce chantier. La réconciliation du rapport paysager avec son site est celle de ses aménagements extérieurs, de ses continuités et traitements de sol qui sont d’abord ceux à même de renouer avec le territoire, et qui font l’objet d’autant plus de considération que le programme est technique. Sur un coût de 550 euros du mètre carré, un des enjeux majeurs de l’opération est celui, économique, qui a dû accorder un budget limité aux fortes ambitions projectuelles.

Maîtrise d’ouvrage: Ville de Soissons • Architecte/urbaniste Mandataire: Atelier Cité Architecture • Bet vrd: Aréa • Surface de bâtiment: 7 500 m² • Montant des travaux : 10.2M €HT